5 oct. 2016

Comment je suis devenue doula...




Je crois qu'il y a mille raisons pour lesquelles je suis doula. Et en même temps aucune ne me semble pleinement satisfaisante, aucune n'est suffisante.

Il y a tout juste deux ans, je venais de commencer ma formation.

J'ai choisi de suivre cette formation de doula dans un autre but qu'être doula. Autant être honnête avec vous...
Bizarrement, en annonçant ma reconversion autour de moi, tout le monde trouvait ça génial, tout le monde trouvait que ça me correspondait tellement. Pourtant je suis partie à mon premier week-end de formation un peu en touriste.

Et là, le choc. Immédiatement, c'est une évidence: je suis doula. Je ne vais pas le devenir mais je suis déjà sur ce chemin là et ça me correspond parfaitement. Je rencontre d'autres femmes sur ce même chemin. Certaines très proches, d'autres un peu moins mais elles ont toutes en elles ce même pétillement pour la périnatalité.




Au fils des mois, ensemble nous nous sommes interrogées. Nous avons réfléchis au sens de notre démarche, au sens de ce métier que nous étions en train d'apprivoiser. Certaines se demandaient si elles ne devraient pas être sages-femmes. D'autres pensaient continuer leur chemin vers quelque chose d'autre, notre formation ayant été une marche dans leur cheminement de bien-être et de découverte.

Au fur et à mesure des rencontres, le champ des possibles semblait s'élargir pour la plupart de mes copines de cours alors que pour moi, le champs se réduisait. Je m'étais découvert une passion dont je voulais faire mon métier. Je m'étais découverte aussi. Et je ne voulais être rien d'autre.

Mon projet précèdent est tombé a l'eau. Sans un regret. J'ai décidé d'être doula, tout court.

Les mois passant, j'ai lâché du leste par rapport à mes propres grossesses et accouchements. J'ai fait le point de multiples fois et puis j'ai rangé le tout dans un tiroir de souvenirs. Un tiroir que j'ouvre avec plus ou moins de bonheur, et selon les circonstances. J'ai plié mes propres regrets, j'ai aplani mes doutes, j'ai versé un dernière larme sur mes propres manquements.
Ce tiroir est fermé lorsque je rencontre des parents à accompagner. Lorsque j'accompagne je suis en paix avec mes propres choix.
Bref je suis devenue une professionnelle dans le monde de la périnatalité.





Je suis doula parce que je défends des idées que j aime.
Parce que je crois que je peux apporter une pierre, même toute petite, à l'édifice. 
Je crois que la naissance est un point culminant qui peut impacter fortement sur la construction de l'enfant et de sa personne-adulte en devenir. Je crois que beaucoup se joue autour de l'accouchement, pour la maman, le papa et le bébé. Je crois que plus les familles sont entendues, informées et accompagnées, dans leurs limites et leurs désirs, et plus les gens sont heureux.



Tout ça je le savais déjà au fond de moi. J'étais déjà doula... sans le savoir. J'avais seulement besoin de naître à moi-même! 

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4 commentaires:

  1. Bonjour, Je commence moi-même une formation de doula, et je vois le chemin qu'il me reste à parcourir.. Merci pour ce bel article ! :)

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    1. Je te souhaite une tres belle formation et un beau parcours de doula!!!
      A bientot

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  2. Une doula a un statut très particulier. Nous en avons peu en France et elles ont des difficultés à faire leur métier. En effet, les accouchements restent désespéramment médicalisés. J'espère que les choses changeront !

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  3. Doula est un métier méconnu en France, tout comme les maisons de naissance d'ailleurs. Dans notre pays, les accouchements se font à l’hôpital avec des professionnels de la santé. A l'avenir, les familles pourraient avoir de nouvelles possibilités comme c'est le cas à l'étranger.

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